La plupart des 70 000 espèces de mollusques connues sont marins. Parmi les sept classes de cet embranchement, des représentants de deux d’entre elles se retrouvent parmi la liste des mollusques d’eau douce du Saint-Laurent : les gastéropodes et les bivalves. Comptant plus de 40 000 espèces, la classe des gastéropodes est la plus importante, avec au-delà de 600 espèces présentes dans les eaux douces d’Amérique du Nord. En ajoutant à ces populations de gastéropodes plus de 250 espèces de bivalves, les eaux douces nord-américaines sont sans conteste les plus riches de la planète en ce qui concerne ces classes de mollusques.
Le terme mollusque réfère à la structure mollasse de l’animal, composée d’un pied musculeux servant à creuser ou à ramper, d’une masse viscérale renfermant les organes internes, et d’un manteau, constitué d’une enveloppe de tissus pouvant sécréter une coquille calcaire. À l’exception des bivalves, la majorité des espèces possèdent une tête, une bouche, des tentacules et des yeux simples. Les mollusques possèdent tous un système digestif, circulatoire, respiratoire, excréteur et reproducteur.
Les bivalves
Les bivalves, ou lamellibranches se distinguent des gastéropodes par le fait que leur coquille est divisée en deux parties. Ces deux parties, les valves, sont reliées dorsalement et maintenues ouvertes par une charnière au milieu du dos. Deux muscles adducteurs puissants et fixés à l’intérieur des valves ont pour fonction de refermer la coquille au moindre signe de danger. Les bivalves sont dépourvus de tête, de tentacules et de radula. Ils possèdent un pied en forme de langue qui leur permet de creuser ou de ramper dans le sable et la vase. Leurs déplacements sont donc très limités par rapport à ceux des gastéropodes. Certaines espèces demeurent fixées aux rochers ou à d’autres surfaces solides grâce à un faisceau de filaments résistants nommés byssus et fabriqués par le pied. Grâce à leurs siphons bien développés, les bivalves sont d’excellents filtreurs. La respiration s’effectue par des mouvements de cils qui amènent l’eau par le siphon inhalant jusqu’aux branchies, où s’effectue l’échange gazeux. Certaines espèces peuvent filtrer plus de 40 litres d’eau par jour. Les branchies sont tapissées de mucus et captent la nourriture, amenée par les cils vers la bouche. Un second siphon exhalant expulse ensuite l’eau vers l’extérieur.
Les gastéropodes
Les gastéropodes ont un corps mou, un pied musculeux bien développé et sont généralement protégés par une coquille simple (univalve). Cette dernière croît habituellement en une spirale de plus en plus large, le sommet (apex) constituant la partie la plus ancienne. La coquille est dite dextre lorsque, partant de la pointe, elle s’enroule vers la droite, et dite senestre si l’enroulement se fait dans le sens inverse. Chez certaines espèces, la coquille peut avoir un enroulement sur un seul plan ou celui d’un simple cône. Les gastéropodes ont une tête qui est située à l’extrémité antérieure du pied. La bouche et une paire d’yeux simples sont, eux, situés à la base de leurs tentacules. La majorité des espèces qui peuplent nos eaux sont herbivores et se nourrissent d’algues qu’ils broutent à la surface des rochers et des plantes. À cette fin, ils utilisent leur radula, un organe semblable à une langue rugueuse munie de dents minuscules et avec laquelle ils dirigent la nourriture dans la cavité buccale. Les gastéropodes se déplacent grâce à l’ondulation de leur pied musculeux, dont la face inférieure est munie de cils.
Références bibliographiques
Wiki – Mollusques
AquaPortail – Mollusques
Liste des espèces observées dans le tronçon fluvial du Saint-Laurent
Elliptio de l’Est
Lampsile Rayée
Anodonte de l’Est
Alasmidonte à fortes dents
Moule zébrée
Moule quagga
Campélome brun
Bithynie commune
Vivipare géorgienne
Pleurocère commun
Grande Lymnée des étangs
Hélisome à deux carènes