S’il vous arrive lors de l’une de vos plongées d’entendre un bruit de tambour, n’ayez crainte, vous ne souffrez pas d’ivresse des profondeurs. Il s’agit probablement d’un malachigan qui rôde dans le secteur. Le bruit de tambour est produit par les muscles rattachés à sa vessie natatoire et l’on croit qu’il pourrait faire partie du rite nuptial. Il aime bien approcher les plongeurs, mais à une distance de un à deux mètres tout au plus. Il est souvent visible près des épaves en faible profondeur, où l’on peut le voir se nourrir de moules zébrées.
Identification
Le malachigan est un poisson de bonne taille. Son corps est robuste et comprimé. Il mesure généralement de 40 à 50 cm de longueur, mais des individus de plus grande taille sont régulièrement observés en plongée. Son poids moyen est de 1 à 2 kg, mais peut atteindre plus de 5 kg. La tête est de forme triangulaire, le museau est arrondi et les yeux sont relativement petits. Deux nageoires dorsales réunies par une membrane surplombent le dos arrondi. La nageoire caudale est aussi arrondie, alors que les nageoires pectorales sont en pointe. Sa couleur générale est gris argenté.
Reproduction
Ce poisson fraie en été, habituellement en juillet. Il recherche les zones sablonneuses ou vaseuses et peu profondes des lacs et des cours d’eau. Selon la taille de la femelle, la ponte varie de 40 000 à 500 000 œufs. De plus, ces derniers ont la particularité d’être pélagiques et de flotter à la surface, ce qui est unique chez les poissons d’eau douce d’Amérique du Nord. Il peut vivre jusqu’à 12 ans.
Alimentation et prédateurs
Ce poisson se nourrit d’insectes, d’écrevisses, de mollusques, incluant la moule zébrée et de poissons qu’il capture sur le fond. Les jeunes, principalement, sont la proie de nombreuses espèces prédatrices.
Habitat
Le malachigan habite les zones sablonneuses ou vaseuses et relativement peu profondes des lacs et des cours d’eau, là où les eaux sont moyennement claires et peu herbeuses.
Distribution
Au Canada, il est présent de manière discontinue, du Québec à la Saskatchewan. Dans le Saint-Laurent, on peut l’observer dans le tronçon fluvial et ses tributaires, dont le Richelieu.