LES MÉNÉS DU SAINT-LAURENT

Banc de ménés dans le tronçon fluvial du Saint-Laurent

Les ménés du Saint-Laurent font partie de la famille des cyprinidés. Aussi nommés cyprins, ils sont de petits poissons difficiles à observer de près en plongée et à identifier. Il y a plus d’une dizaine d’espèces dans le Saint-Laurent et elles ont presque toutes la même physionomie. La plupart sont fusiformes et de petite taille, atteignant tout au plus 10 cm. Ces poissons ont souvent des reflets argentés ainsi qu’une bande noire tout le long de leur corps. Les yeux sont relativement grands et les écailles bien visibles. La queue est généralement fourchue. Trois espèces sont décrites dans ces pages : le méné émeraude, le méné paille et le museau noir.

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MÉNÉ ÉMERAUDE

Méné émeraude – Notropis antherinoides – Emerald Shiner

Le méné émeraude fait partie de la famille des cyprinidés. Il est l’un des poissons-appâts les plus utilisés à la pêche sportive. J’ai eu l’occasion, à quelques reprises en plongée, d’en observer en grand nombre dans le Saint-Laurent. Ils ressemblaient à de petites flèches d’argent en mouvement, avec des yeux immenses.

Identification

Le méné émeraude a un corps allongé et fortement comprimé. Il mesure en moyenne de 5 à 8 cm, mais peut atteindre 10 cm. Ses yeux sont relativement grands et sa bouche s’incline vers le haut. Il présente une nageoire caudale fourchue et la nageoire dorsale prend naissance derrière les nageoires pelviennes. Son corps est généralement argenté avec des reflets verts et bleus sur le dos. Les nageoires sont claires.

Reproduction

Le frai débuterait tard au printemps et se poursuivrait jusqu’en août, probablement entre deux eaux. C’est un méné très commun qui ne vit guère plus de trois ans.

Alimentation et prédateurs

Sa diète est principalement composée d’algues, de petits crustacés et de larves d’insectes. Il a pour habitude de suivre les déplacements du plancton, en remontant près de la surface au crépuscule, pour ensuite redescendre en profondeur à l’aube. Il constitue une source importante de nourriture pour la plupart des poissons prédateurs.

Habitat

C’est une espèce pélagique qui vit en banc dans les lacs et rivières. Le méné émeraude se tient au large pendant l’été et se rapproche du littoral à l’automne. En hiver, il se déplace vers les profondeurs.

Distribution

Au Canada, l’espèce se retrouve de la Colombie-Britannique jusqu’aux eaux du Saint-Laurent. Au Québec, elle est observée dans le sud-ouest de la province. Dans le Saint-Laurent, elle est présente dans le tronçon fluvial.

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MÉNÉ PAILLE

Méné paille – Notropis stramineus – Sand Shiner

Le méné paille fait partie de la famille des cyprinidés. Il est lui aussi utilisé comme appât pour la pêche sportive, d’autant plus qu’il survit très bien en captivité. Il peut être facilement confondu avec d’autres cyprins, dont le méné pâle.

Identification

Le méné paille est mince et légèrement comprimé. Il mesure en moyenne de 5 à 7 cm. Ses yeux sont relativement grands et sa bouche s’incline vers le haut. La nageoire caudale est fourchue et la nageoire anale compte sept rayons, ce qui le distingue des autres cyprins qui lui ressemblent. Son corps est généralement argenté avec des reflets couleur de paille. La bordure des écailles est bien visible.

Reproduction

Le frai se produirait en été et les œufs sont déposés au hasard sur le sable et le gravier fin.

Alimentation et prédateurs

La diète du méné paille est principalement composée de matière végétale et d’insectes. Ce cyprin est mal connu, mais il serait une source de nourriture non négligeable pour de nombreux poissons prédateurs.

Habitat

Cette espèce habite les hauts-fonds sablonneux des lacs et des grandes rivières, où la densité de la végétation est faible.

Distribution

Au Canada, des populations discontinues sont présentes au sud de la Saskatchewan jusqu’au lac Saint-Pierre, où l’espèce est observée dans le tronçon fluvial du Saint-Laurent.

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MUSEAU NOIR

Museau noir – Notropis heterolepis – Blacknose Shiner

Le museau noir fait partie de la famille des cyprinidés. Il est lui aussi utilisé comme appât pour la pêche sportive, et il survit très bien en captivité. Il peut être facilement confondu avec d’autres cyprins, dont le méné d’herbe.

Identification

Son corps est mince et légèrement comprimé. Il mesure en moyenne 6 cm et peut atteindre jusqu’à 9 cm. Ses yeux sont relativement grands et son museau, légèrement arrondi, surplombe la mâchoire inférieure. Sa bouche est petite et sa nageoire caudale, bien fourchue. Son corps est le plus souvent argenté avec des reflets couleur de paille. La bordure des écailles est bien visible, de même qu’une bande latérale foncée marquant le corps du museau à la queue, sans atteindre le menton.

Reproduction

Le frai aurait lieu au printemps et en été, et les œufs seraient déposés sur fond de sable.

Alimentation et prédateurs

Malgré sa présence marquée en eau douce, sa diète est peu connue et l’on croit qu’il se nourrit d’insectes et d’algues vertes. Il serait également une source de nourriture non négligeable pour de nombreux poissons prédateurs.

Habitat

On l’observe en faible profondeur, dans les baies et les cours d’eau, là où l’eau est claire et la végétation dense

Distribution

Au Canada, le museau noir est très répandu, mais peu abondant. Il est présent de la Saskatchewan jusqu’en Nouvelle-Écosse, incluant le tronçon fluvial du Saint-Laurent.

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Références bibliographiques

Ménés – Wiki
Références générales
LA VIE EN EAU DOUCE

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