PLANTES AQUATIQUES DU SAINT-LAURENT

VALLISNÉRIE D’AMÉRIQUE

Dans le tronçon fluvial du Saint-Laurent, les plantes aquatiques dominent le paysage sous-marin aux abords des rivages. C’est le royaume des macrophytes, des plantes aquatiques visibles à l’œil nu, dont certains spécimens peuvent atteindre une taille de plusieurs mètres. En zone plus profonde, les macrophytes cèdent leur place au phytoplancton. Ces végétaux sont des algues, pour la plupart microscopiques et invisibles à l’œil nu. Leur présence est toutefois trahie par leur grand nombre. Ce sont ces algues qui, flottant entre deux eaux près de la surface, donnent une couleur verte à l’eau durant la période estivale.

Les plantes et la biomasse

Par leur biomasse, les plantes aquatiques et les algues constituent le groupe le plus important de la chaîne écologique. Ce sont les producteurs primaires des lacs et des cours d’eau et leur présence est capitale pour une multitude d’espèces d’herbivores qui en dépendent. Ces herbivores seront eux-mêmes la proie de carnivores supérieurs et ainsi de suite tout au long de la chaîne écologique. Selon l’espèce, les plantes et les algues offrent nourriture, abri et lieu de reproduction, mais là ne s’arrête pas leur rôle. Lors du processus de la photosynthèse, elles transforment l’énergie solaire en matière organique. Ce faisant, elles consomment du gaz carbonique et produisent de l’oxygène, essentiel à la survie des êtres vivants de cet écosystème.

Nous ne traiterons pas des algues dans ces pages. Non pas que leur rôle ne soit pas important dans la chaîne écologique, mais parce que leur identification est très difficile et qu’elle nécessite une connaissance très pointue des algues ainsi que l’utilisation d’un microscope.

Le Saint-Laurent

En ce qui a trait aux plantes aquatiques du Saint-Laurent, nous nous intéresserons principalement aux espèces de la zone littorale du tronçon fluviale. Ces dernières forment une véritable ceinture de végétation sur les abords du fleuve. C’est là que plongeurs sous-marins et kayakistes y découvriront une flore et une faune très riches et des plus diversifiées. Pour cette raison, les littoraux sont considérés comme étant les milieux les plus productifs de la planète.

Habituellement, la ceinture de végétation s’étale de plus ou moins un mètre à environ dix mètres sous la surface. Plus près du rivage, ce sont les plantes émergentes qui dominent et, sauf exception, celles-ci ne sont pas décrites dans ces pages. À plus de dix mètres, il n’y a plus suffisamment de lumière pour la photosynthèse des plantes, même dans les eaux les plus claires. À l’intérieur de ces limites, on trouve les plantes aquatiques à feuilles flottantes et les plantes aquatiques submergées.

Description

Les plantes aquatiques sont des herbacées et la plupart sont vivaces. Certaines possèdent des racines et sont en mesure de tirer des éléments nutritifs à la fois du substrat et de l’eau. D’autres en sont dépourvues, et donc plus sujettes à subir les humeurs des courants et des vagues. De façon générale, elles partagent des caractéristiques communes. Par exemple, plusieurs espèces ont une tige souple et suffisamment longue pour rejoindre les premiers mètres sous la surface, ainsi que des lacunes, des espaces creux dans la tige qui sont remplis d’air et qui leur permettent de flotter. Leurs feuilles sont souvent étroites ou rubanées, de manière à offrir peu de résistance au courant et à obéir à l’action mécanique des vagues. De plus, les fleurs sont souvent fixées au bout de tiges suffisamment longues pour rejoindre la surface.

Reproduction

La reproduction chez les plantes aquatiques peut se faire de manière sexuée, ou asexuée. Dans le premier cas, ce sont les graines produites par une plante qui, une fois détachées, se développeront en une autre plante distincte. Sur le plan de l’énergie, cette méthode est coûteuse pour la plante, mais assure à l’espèce une variation génétique ainsi qu’une meilleure dispersion, car les graines sont susceptibles d’être transportées sur des distances plus ou moins grandes. Dans les milieux instables, les graines peuvent demeurer en dormance jusqu’au moment où les conditions propices à leur développement sont réunies.

Les plantes aquatiques peuvent également se reproduire de manière asexuée, aussi appelée multiplication végétative. Des fragments de plantes qui se détachent forment des racines et créent de nouveaux individus. C’est le cas, par exemple, du myriophylle. D’autres, comme l’hétéranthère douteuse, vont plutôt étendre leur système racinaire et produiront des clones parfaits à l’image de la plante mère. Dans les milieux stables, plusieurs espèces opteront pour la multiplication végétative, qui permet de coloniser de grandes étendues avec un minimum de dépense énergétique, au détriment de la variation génétique.

Les plantes aquatiques font aussi preuve de grandes capacités d’adaptation. Ainsi, dans le cas où le niveau de l’eau viendrait à baisser, certaines espèces ont la capacité de transformer leurs feuilles de façon à être mieux adaptées au milieu terrestre. C’est le cas du plantain d’eau qui, selon le niveau de l’eau, porte des feuilles rubanées et flexibles, lorsque submergées, ou des feuilles plus rigides et en forme de fer de lance, lorsqu’émergé.

Je termine en vous encourageant à mieux connaitre les plantes aquatiques du Saint-Laurent, car elles sont non seulement d’une grande utilité, mais également d’une grande beauté.

Références bibliographiques

Wiki – Plantes aquatiques
Références générales
LA VIE EN EAU DOUCE

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ESPÈCES OBSERVÉES DANS LE TRONÇON FLUVIAL DU SAINT-LAURENT

Revenez nous visiter, car de nouvelles espèces sont ajoutées régulièrement !

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