Il y a des décennies, au cœur de l’hiver, avant l’arrivée des brise-glace et des grands navires à coque d’acier, le fleuve gelait d’une rive à l’autre sur de grandes portions. Avec les changements climatiques, réduisant le couvert de glace sur le fleuve, cette époque est bien révolue. Moins présente certes, les glaces du Saint-Laurent réapparaissent encore chaque décembre et depuis mon enfance je prends un grand plaisir à les voir se former. Vue des airs, je vous propose une série d’images qui s’étalent du début de l’hiver jusqu’au printemps.
L’abstraction en photographie m’a toujours fasciné. J’explore cet univers en photographie sous-marine depuis des décennies, mais c’est récent avec la photo aérienne et j’ai tout à apprendre et à découvrir. En photo aérienne avec un drone, il suffit souvent de pointer l’objectif vers le bas et un monde captivant d’abstraction s’ouvre soudainement au photographe. Dans ce contexte, j’aime déplacer le drone très lentement et tout en demeurant très présent aux formes et aux textures qui se manifestent à moi. Les glaces du Saint-Laurent sont un sujet de prédilection en matière d’abstractions pour quiconque est près à affronter le vent et les températures souvent glaciales de notre grand fleuve.
Lorsque l’hiver avance, les journées où la température est adéquate pour voler mon drone se font plus rares. Les journées que je préfère sont idéalement sans vent, ou avec un vent légers tout au plus. La température ne doit pas être trop froide, -15° est le minimum recommandé pour le drone, mais mes doigts préfèrent 0° ou plus. J’ajouterais qu’un léger couvert nuageux est souhaité, car il adoucit les contrastes. Cela ne laisse que quelques belles journées durant la saison des glaces du Saint-Laurent et j’ai bien l’intention d’en profiter cet hiver.
