L’ÉPAVE DU COMET

Roue a aubes de l’épave du Comet

Nous quittons la marina de Portsmouth Olympic Harbour à Kingston en route vers l’épave du Comet. Je sais que j’ai déjà plongé sur le Comet, car il me reste un vague souvenir, datant d’une trentaine d’années d’avoir déjà plongé sur une épave en bois propulsé par deux roues à aubes. À cette époque, la visibilité n’était que de quelques mètres, mais depuis l’avènement des moules zébrées dans le Saint-Laurent, la visibilité a grandement augmenté.

Historique

Construit à Portsmouth en Ontario en 1848, ce navire de 174 pieds de longueur et 24 pieds de largeur ne cessa d’accumuler malchance après malchance tout au long de sa courte vie. Sa mission première était le transport de passagers et après quelques voyages seulement, il heurta un haut fond et sombra. Il fut renfloué à l’automne de l’année 1849. Ensuite, lors d’un voyage dans la région de Toronto, un tuyau à vapeur explosa causant la mort de deux personnes. En 1851, après une courte accalmie, une des chaudières explosa tuant au passage huit personnes. Le Comet fut ensuite rebaptisé le Mayflower, mais la malchance continua à s’acharner sur lui. En 1853, il s’échoua et peu de temps après heurta un pont. Il fut réparé et rebaptisé le Comet. Sa dernière mésaventure eut lieu au mois de mai 1861, en tentant de gagner le port de Kingston par grands vents, le Comet entra en collision avec la goélette américaine Exchange. Le Comet mit tout en œuvre pour gagner la rive, mais sans succès et sombra à environ 2,4 km de l’île Simcoe.

Le long pont écrasé du Comet devenu un tas de planches

La plongée

Une fois amarrée et les consignes de plongée prodiguées, j’amorce ma descente vers l’épave du Comet. Reposant sur le fond à une profondeur de 90 pieds, je passe une première thermocline à cinquante pieds et une seconde juste au-dessus de l’épave. La décision de plonger en habit sec était judicieuse, car l’eau est froide, 10 Celsius à mon ordinateur de plongée. 

Arrivé sur l’épave, j’aperçois d’abord la structure des roues toujours en place. D’une trentaine de pieds de diamètre, elles me semblent beaucoup plus imposantes qu’à l’époque ou la visibilité ne dépassait guère 20 pieds. Je prends un moment à les photographier pour ensuite me diriger vers la proue. Je remarque le long pont écrasé devenu un tas de planches ainsi que la multitude de débris étalés sur le fond. Je m’arrête pour photographier la seule pièce imposante de cette section du bateau, le treuil. Il devait sans doute servir à remonter l’encre du Comet.

Je fais ensuite 180 degrés et repars vers la proue. Je m’arrête à nouveau au niveau des roues à aubes et m’imagine un instant sur le pont, écoutant les flocs qu’elles devaient produire en mouvement. Je réalise qu’il est temps pour moi de remonter et je reprends lentement le chemin de la surface, avec la ferme intention de plonger à nouveau cette épave, qui rappelle une autre époque.

Le treuil situé sur la proue du Comet

Le trajet

De Montréal (290 km), il faut prendre la 40 et la 401 vers Toronto. Il faut ensuite prendre la sortie 615 et suivre le boulevard Sir John A. MacDonald en direction de Kingston. Après 6km, on arrive au bout de cette rue et on tourne à droite sur King Street. Au deuxième coin de rue, on tourne à gauche sur Yonge Street et on entre dans le stationnement de la marina Portsmouth Olympic Harbour. L’endroit offre 2 rampes de mise-à-l’eau publiques et tous les services de marinas. C’était le point de rendez-vous. J’ai plongé avec l’équipe du Centre de plongée Nepteau.

Liens utiles

Scubapedia – Comet
Les épaves du Saint-Laurent

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