Originaire d’Eurasie, le gobie à taches noires est une espèce envahissante qui a été introduite en Amérique du Nord à la fin des années 1980. Comme ce fut le cas pour la moule zébrée, il a probablement été transporté dans les eaux de ballast des cargos en provenance de la mer Noire ou de la mer Caspienne et ensuite déversées dans les Grands Lacs. C’est un poisson benthique agressif capable de s’approprier les meilleurs habitats, en plus de pouvoir frayer plusieurs fois durant l’été. On croit donc que son introduction aura des effets des plus néfastes sur les espèces indigènes. En plongée, on peut facilement l’observer dans le Saint-Laurent, comme le site de l’épave du Conestoga, à Cardinal en Ontario.
Identification
Le corps du gobie à taches noires est robuste et trapu. Il est petit et mesure en moyenne de 7 à 8 cm, mais peut atteindre une longueur de plus de 25 cm. Sa tête est large, ses yeux sont globuleux et ses lèvres, épaisses. Il se distingue par ses nageoires pelviennes soudées, formant une ventouse. En outre, la première de ses deux nageoires dorsales possède généralement une marque noire bien visible, caractéristique de l’espèce. Sa couleur varie du brun jaunâtre au gris ardoise et son corps est tacheté de noir et de brun.
Reproduction
Cette espèce atteint la maturité sexuelle entre l’âge de 1 à 2 ans chez les femelles, et vers 3 ou 4 ans chez les mâles. Les mâles établissent un territoire au printemps qu’ils défendront activement pour attirer les femelles et frayer. Il peut se reproduire plusieurs fois pendant la saison de reproduction qui s’étend d’avril à septembre. Le mâle prépare un nid rudimentaire sur un substrat dur. Le nombre d’œufs qu’une femelle pond varie de 500 à 3 000. Ils sont ensuite gardés par le mâle pendant 2 à 3 semaines jusqu’à l’éclosion.
Alimentation et prédateurs
Cette espèce se nourrit d’une grande variété d’invertébrés, incluant des crustacés, des larves d’insectes et des mollusques, comprenant des espèces aussi indésirables que lui dans les eaux canadiennes, c’est-à-dire la moule zébrée et la moule quagga. Il est aussi un grand prédateur de petits poissons et d’œufs de poissons. Le gobie à taches noires est la proie de l’achigan, de la perchaude, du doré et du brochet. Le cormoran à aigrettes serait aussi l’un de ses prédateurs.
Habitat
Le gobie à taches noires fréquente ordinairement les zones peu profondes aux fonds sablonneux et rocailleux.
Distribution
Au Canada, l’espèce semble limitée pour l’instant aux eaux douces du bassin des Grands Lacs et du Saint-Laurent jusqu’à Québec.
Références bibliographiques
WIKI – Gobie à taches noires
Québec, Conservation de la faune – Gobie à taches noires
Références générales
LA VIE EN EAU DOUCE