Les meuniers et les chevaliers font partie des catostomidés, une des familles les plus importantes en eau douce. Autrefois nommés suceurs, ils ont vu leur nom remplacé par une désignation plus noble de chevalier. En observation sous-marine, il n’est pas toujours facile de distinguer les chevaliers des meuniers. Généralement, les chevaliers, dont le chevalier blanc, ont une taille plus importante, leurs écailles sont beaucoup plus grandes et leur bouche ventrale diffère par la forme des lèvres, mais ce dernier caractère est difficile à observer en plongée.
Identification
Le corps du chevalier blanc est robuste et comprimé latéralement. Il mesure en moyenne de 30 à 50 cm, peut même atteindre jusqu’à 60 cm et peut peser jusqu’à 4 kg. Sa tête est massive et de forme triangulaire. Ses yeux sont modérément grands et son museau est long. Sa bouche est ventrale, suceuse et munie de lèvres charnues et garnie de plis. Les nageoires sont blanchâtres. La nageoire caudale est fourchue et la nageoire dorsale compte 15 à 17 rayons. La coloration de la partie supérieure du corps varie du vert olive au bronzé. Les flancs sont argentés avec parfois des reflets or et la face ventrale passe de l’argenté au blanc laiteux.
Reproduction
Le frai se produit dans des cours d’eau rapides vers le début de juin. Les adultes atteignent la maturité sexuelle vers l’âge de 5 ans et les femelles pondent en moyenne de 15 000 à 36 000 œufs. Ces derniers sont relâchés sur un fond de gravier à une profondeur de moins de 1 mètre. Les adultes ne s’occupent pas des œufs.
Alimentation et prédateurs
Ce poisson se nourrit surtout d’invertébrés, principalement des larves d’insectes et des mollusques qu’il capture sur le fond à l’aide de sa bouche ventrale et suceuse. Les jeunes sont la proie d’un bon nombre de poissons.
Habitat
Cette espèce habite beaucoup plus les cours d’eau que les lacs et préfère les secteurs où il y a présence de fosses longues et profondes et un courant lent.
Distribution
Au Canada, des populations discontinues se retrouvent depuis l’Alberta jusqu’aux Québec. Dans le Saint-Laurent, l’espèce est présente dans le tronçon fluvial et ses tributaires.
Références bibliographiques
Wiki – Moxostoma anisurum
Références générales
LA VIE EN EAU DOUCE